"Le "pervers narcissique" est une personne totalement dépourvue d'empathie, qui n'éprouve aucun respect pour les autres, qu'il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d'autorité. Il a besoin d'écraser pour exister : et la proie rêvée reste l'enfant fragile et malléable, avec sa confiance illimitée et sa soif d'amour et de reconnaissance."
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"le Narcisse vide, construction en reflet, à la place de lui-même et rien à l'intérieur, de la même manière qu'un robot est construit pour imiter la vie, avoir toutes les apparences ou toutes les performances de la vie, sans la vie. Le dérèglement sexuel ou la méchanceté ne sont que les conséquences inéluctables de cette structure vide."
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http://bonneber.over-blog.com/article-29844133.htmlAutre lien intéressant :
http://callways.com/pervers-narcissique.shtmlLe pervers narcissique...
"Le discours paradoxal
DIRE TOUT ET LE CONTRAIRE DE TOUT
L'usage diffamatoire de la dévalorisation, de l'humiliation,
du dénigrement par l'entretien de la polémique systématique,
se posant en martyr pour sortir indemne et victorieux..."
Citation : "Nombreux sont les psychanalystes qui revendiquent une part de perversité normale chez chaque individu : «Nous sommes tous des pervers polymorphes ! » Ils font référence à la part perverse qui existe chez tout névrosé et qui lui permet de se défendre. Un pervers narcissique ne se construit qu'en assouvissant ses pulsions destructrices. (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", page 125)".
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La séduction perverse se fait en utilisant les instincts protecteurs de l'autre. Cette séduction est narcissique : il s'agit de chercher dans l'autre l'unique objet de sa fascination, à savoir l'image aimable de soi. Par une séduction à sens unique, le pervers narcissique cherche à fasciner sans se laisser prendre. Pour J. Baudrillard, la séduction conjure la réalité et manipule les apparences. Elle n'est pas énergie, elle est de l'ordre des signes et des rituels et de leur usage maléfique. La séduction narcissique rend confus, efface les limites de ce qui est soi et de ce qui est autre. On n'est pas là dans le registre de l'aliénation - comme dans l'idéalisation amoureuse où, pour maintenir la passion, on se refuse à voir les défauts ou les défaillances de l'autre -, mais dans le registre de l'incorporation dans le but de détruire. La présence de l'autre est vécue comme une menace, pas comme une complémentarité. (Marie-France Hirogoyen, Le Harcèlement Moral, page 94).
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La communication perverse est au service de cette stratégie. Elle est d'abord faite de fausses vérités. Par la suite, dans le conflit ouvert, elle fait un recours manifeste, sans honte, au mensonge le plus grossier.
...Quoi que l'on dise, les pervers trouvent toujours un moyen d'avoir raison, d'autant que la victime est déjà déstabilisée et n'éprouve, au contraire de son agresseur, aucun plaisir à la polémique. Le trouble induit chez la victime est la conséquence de la confusion permanente entre la vérité et le mensonge, #
Le mensonge chez les pervers narcissiques ne devient direct que lors de la phase de destruction, comme nous pourrons le voir dans le chapitre suivant. C'est alors un mensonge au mépris de toute évidence. C'est surtout et avant tout un mensonge convaincu qui convainc l'autre. Quelle que soit l'énormité du mensonge, le pervers s'y accroche et finit par convaincre l'autre. Vérité ou mensonge, cela importe peu pour les pervers : ce qui est vrai est ce qu'ils disent dans l'instant. Ces falsifications de la vérité sont parfois très proches d'une construction délirante. Tout message qui n'est pas formulé explicitement, même s'il transparaît, ne doit pas être pris en compte par l'interlocuteur. Puisqu'il n'y a pas de trace objective, cela n'existe pas. Le mensonge correspond simplement à un besoin d'ignorer ce qui va à l'encontre de son intérêt narcissique. C'est ainsi que l'on voit les pervers entourer leur histoire d'un grand mystère qui induit une croyance chez l'autre sans que rien n'ait été dit : cacher pour montrer sans dire. (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", page 94).
Emploi du paradoxe : En bloquant la communication par des messages paradoxaux, le pervers narcissique place le sujet dans l'impossibilité de fournir des réponses appropriées, puisqu'il ne comprend pas la situation. Il s'épuise à trouver des solutions, lesquelles sont de toute façon inadaptées et, quelle que soit sa résistance, ne peut éviter l'émergence de l'angoisse ou de la dépression. (Marie-France Hirogoyen, "Le Harcèlement Moral", "La communication perverse", page 111).
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Principe de réalité. Le pervers narcissique ne s'intéresse pas à la réalité, mais au pur jeu des signes linguistiques. La loi est celle de son désir, dans l'instant.
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Cette disparition contemporaine du réel profite au pervers et favorise la "banalisation du mal".
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Faire d'autrui sa victime pour rehausser l'image déficiente qu'il a de lui-même : tel est, au masculin, comme au féminin, le projet de ce sujet dont les apparences sont trompeuses.
Ce sujet, par ailleurs maître en l'art de la séduction et du mystère, organise, par un travail de sape psychologique, la démolition mentale de l'autre, incapable qu'il est de respect de la personne humaine… Ses moyens sont ceux de la dévalorisation, de l'humiliation, du dénigrement, mais aussi de la brimade, du discours contradictoire et paradoxal, de la polémique systématique. Le recours à l'allusion, au non-dit et au sous-entendu est fréquent.
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http://callways.com/pervers-narcissique.shtml